
Des observations combinant plusieurs méthodes de détections comme celles des ondes gravitationnelles et les signaux électromagnétiques dans toutes les longueurs d’onde ont permis de dévoiler pour la première fois la fusion d’étoiles à neutrons.
En effet, après plusieurs observations de fusion de trous noirs ces derniers mois et grâce une collaboration internationale avec les interféromètres Virgo et LIGO, que le 17 octobre 2017 les équipes assistent à la fusion de deux étoiles à neutron. La preuve que les spécialistes du ciel sont entrés de plain-pied dans l’ère de l’astronomie multi-signaux. Ces deux astres ultra-denses de la masse d’une étoile pour un rayon de 10 à 15 kilomètres, exclusivement composés de neutrons avec un des constituants des noyaux atomiques et résultant chacun de l’explosion d’une étoile massive.
Comme le précise Benoît Mours (Chercheur au Laboratoire d’Annecy de physique des particules au CNRS/Université Savoie Mont-Blanc): « Cette détection situées à 130 millions d’années-lumières de la Terre avec une masse comprise entre 1,1 et 1,6 masse solaire, qui ont fini de fusionner à 12 H 41 et 4 secondes en temps universel. »
Extrait du journal du CNRS: « De fait, comme à chaque fois que Fermi détecte une bouffée gamma, une alerte a immédiatement été relayée à travers le monde, afin que d’autres observatoires tentent d’observer la contrepartie optique du phénomène dans une large gamme de longueurs d’onde. »
Cette observation se confirme avec le satellite Fermi qui captait à son tour ce signal des sursauts gammas, peut de chance que cela soit une coïncidence mais cela démontre que les sursauts gammas courts ont pour origine la fusion de deux étoiles à neutrons. Cette événement est extrêmement rare à détecter car le rayon gamma est visible que sur quelques degrés seulement du cône d’éjection cela veut dire que la Terre était sur sa trajectoire.
Cette évènement est suivi aussi avec le télescope du Chili Swope qui annonce un nouveau point lumineux de couleur bleu. Pendant une semaine l’équipe va suivre ce point qui changera de couleur de bleu à rouge en perdant de l’intensité.


Ondes gravitationnelles: les détecteurs de l’extrême 11.02.2016
La détection des ondes gravitationnelles, qui a été annoncée le 11 février, est le fruit d’une véritable prouesse technologique : afin de déceler le passage d’une onde gravitationnelle, les détecteurs Ligo et Virgo doivent pouvoir repérer des mouvements infinitésimaux, de l’ordre du milliardième de la taille d’un atome !